Une journée au bureau comme les autres... ou pas. (PV Saemon) (FIn)

Une journée au bureau comme les autres... ou pas.

C'était en effet une journée comme une autre, levé de bonne heure pour prendre mon poste vers 8h30, faire son lit pour ensuite aller à la douche car oui faut être propre surtout quand on travaille dans un bureau vitré ! Comme vêtement en ce jour, je ne déroge pas à ma tenue traditionnelle qu'est un costume sombre de type gris anthracite avec une chemise blanche et une cravate bleu marine foncé. Des chaussettes blanche et une paire de chaussure de ville vernie noire viennent parfaire le tout sans oublier mes lunettes fixées sur mon nez, certes je peux aussi rester sans tant que je ne travaille pas mais je trouve que ca donne encore plus de cachet à ma personne. Une fois la toilette faite, je me fais un café et du rangement avant de prendre ma mallette de travail et de partir vers le quartier des affaires en empruntant les différents transport possible. En effet, l'hybride cerf avait une maison mais proche du quartier des affaires car étant de la rébellion même si se mêler à la foule pouvait permettre de passer inaperçu, son côté vivre en retrait et proche de la nature l'emportait. Enfin bref, c'était du passé et prendre la voiture était une chose très rare hormis pour sortir le soir ou le week-end afin de la faire rouler et donner le change sur le "maître".

Quoi qu'il en soit, les bureaux de mon entreprise se trouve dans une tour vitrée, les étages sont prévus pour les bureaux d'administration et réunion, tandis que le sous-sol et les étages du dessous sont plus pour les archives. La plupart des articles achetés et vendus, eux, sont dans des entrepôts au port car oui, la société est basée sur l'import/export mais pas que car certains magasins dans la ville viennent acheter des marchandises. C'est une affaire qui marche plutôt bien et avoir eu l'opportunité de l'intégré était une aubaine pour moi. Cela fait déjà quelques années que je travaille pour Mr Shinohara, c'est un hybride plutôt honnête et qui n'embête pas son monde avec des ordres. Je dirai qu'il est droit et juste, loin d'être un tyran, tant que le travail est fait et cela me convient très bien. Lorsque j'arrive dans les bureaux en sortant de l'ascenseur, la première chose qu'on voit est la secrétaire/réceptionniste. Son rôle étant de gérer les communications qui arrivent pour les relayer et gérer les visites. Dans ces bureaux il n'y a que elle, moi le comptable et ensuite le président Shinohara avec sa femme qui est sa secrétaire personnelle dans des bureaux bien distinct situé sur la droite. Derrière la réceptionniste, se trouve une grande salle de réunion vitrée avec une table ovale et des fauteuils, sans compter quelques buffet de rangement et des plantes pour décorer l'espace. Sur la gauche se trouve ce qui est salle commune comme une petite cuisines et une table en guise de salle de repos et ensuite des toilettes plutôt haut standing pour les employés et les visiteurs.

Comme chaque matin, la réceptionniste humaine m'adresse un sourire et des politesses cherchant un contact plus amical ou sociable mais c'est une chose dont je suis incapable. Elle est plutôt sociable et moi plutôt effacé et enfermé dans mon monde vide, le lui adresse juste un léger sourire de convenance avant de dire "bonjour" pour ensuite vite partir sur la droite et m'éclipser dans mon bureau non loin de là. Me cacher ? Aucunement, mon bureau a la paroi vitrée je peux ainsi voir les gens qui arrivent seul la porte est en bois pleine. je pose ma mallette non loin de mon fauteuil avant de m'y installer, regardant face à moi le pan du mur recouvert d'un immense espace de rangement pour tous les papiers. Mon bureau en bois se voit parer d'une espace de travail, une petite bannette pour le courrier, les outils d'écriture, règle et lampe. Oui il m'arrive de travailler aussi tard le soir surtout sur les clôtures de mois.

Hormis après un énorme ficus dans un coin de la pièce pour égayer la pièce et deux chaises face à mon bureau, il n'y a rien d'extraordinaire et même si mon bureau est non loin de celui des patrons, c'est plutôt bien insonorisé. Aujourd'hui, il fait beau et j'ai entrouvert un peu la fenêtre avant de m'assoir à nouveau, normalement aucune réunion n'était programmé et j'allais devoir me pencher sur les dernières commande qui était faite en Espagne. En effet, les styles latinos sont aussi recherché par les français, je dirais même que pour le Président, tous style peut convenir à quelqu'un dans ce pays. C'est alors que je sortais les papiers et j'allumais l'ordinateur afin de consulter les mails. Mon boulot en soit consiste plus à tenir la comptabilité et donner l'aval pour les paiements mais être polyvalent peut-être une éventualité même si la société est grande avec des succursale divers bureaux éparpillés, nous sommes très peu autour du Président et je pense que c'est une chose voulu, peut-être veut-il des personnes de confiance autour de lui. Cela dit, fallait se mettre au taff !


-"Bon au travail ! Humm..."

C'est alors qu'après une légère réflexion, je m'immergeais dans mon travail isolé dans mon bureau, obstruant l'extérieur.

Une journée comme les autres ... ou pas

La matinée était passée assez vite entre quelques coups de fil à certains fournisseurs et l'établissement des factures à payer, les heures de travail étaient limite devenus des minutes. Mais quand je regardais ma montre, j'avais vu qu'il était déjà midi et il était l'heure de la pause déjeuner. Cette pause je la prenais généralement à l'extérieur, soit dans un restaurant ou un plat a emporter vite fait pour manger dans un lieu public... Pour réfléchir à ma triste vie ? Non, juste observer, écouter ou encore échanger, comme la dernière fois au parc où j'y ai rencontré un hybride musicien. A ce souvenir, un petit rictus venait s'afficher sur mes lèvres mais pour le coup, aujourd'hui ce serait restaurant ! Je laissais mon travail en plan et je récupérais juste ma veste de costume afin d'avoir mes papiers, l'ayant enlever ce matin pour être un peu plus à l'aise. Une fois fait, je quittais les bureaux, ne jetant qu'un bref œil à la réceptionniste qui était occupée et ne m'a pas vu partir.

Une heure passe vite mine de rien surtout dans un restaurant, ce midi je m'étais contenté de prendre un steak frites sauce poivre et une île flottante pour faire passer le tout. Question boisson, une eau gazeuse arôme citron était bien suffisante, une fois terminée et payée, j'ai repris le trajet vers les bureaux. Il était alors 13h15 quand les portes de l'ascenseur se sont ouvertes et la réceptionniste n'était pas encore à son poste. Je m'avançais vers son bureau qui ressemblait plus à un comptoir de bar pour y voir encore sont travail éparpillé. Je me suis alors dit qu'elle devait s'être absentée pour aller aux toilettes avant d'entendre du chahut dans la salle de réunion et une voix que je ne connaissais pas. Apparemment la personne devait se battre avec quelque chose car au vue de ses paroles, cela devait être des denrées mais le plus étonnant c'était de savoir qui et pourquoi ?

Je m'avançais alors vers la salle de réunion dont la porte n'était pas fermée, j'ai pu y voir un jeune hybride aux cheveux couleurs marron dont la stature à l'air élancé. Un sac près de lui de style bandoulière alors qu'il tenait à la main une boîte de nourriture. Je restais là à me demander qui c'était car il ne me disait rien du tout. Je rejetais vite fait un œil derrière moi mais il n'y avait pas de mouvement particulier, était-ce un squatteur qui à vu de la lumière et est rentré ? Il ne fallait absolument pas qu'il reste ici, il pourrait avoir de sacré problème avec le Président si il se faisait attrapé même si c'est quelqu'un que la réceptionniste connaissait. On ne déroge pas aux règles, cela reste une salle de réunion et non une cantine pour gosse, elle aurait dû le faire entrer dans la salle de pause. C'est alors que d'une voix plutôt professionnelle et neutre, je l'interpellais !


-"Excusez-moi jeune homme, mais vous ne devriez pas être ici ! Cet endroit est réservé aux réunions, je vous prierai donc de vous en allez. "

Je ne mettais aucune agressivité dans mes paroles mais même si c'est un hybride et qu'ils sont les maîtres, le respect des lieux qui appartiennent à autrui se respectent de tous y compris des demi-animaux.

une journée comme une autre... ou pas.

Apparemment mon intervention avait l'air d'avoir surprit le jeune homme qui avait montré comme un soubresaut en se redressant pour me faire face tout en demandant si je lui parlais. A moins d'avoir perdu la boule, je ne voyais que lui dans la pièce ! Comme si j'allais dire à son sandwich au poulet de sortir alors qu'il venait de le poser sur la table en même temps que son téléphone. Parfois les jeunes avaient des réactions plutôt bizarre mais je pouvait remarquer avec plus de netteté le visage du jeune homme qui avait des mèches décolorées dans sa toison marron qui ornais son crâne et surplombait un regard vairon. Ce genre d'oeil était assez rare et aussi joli qu'étrange mais dommage que le langage et le comportement de ce gredin montrait une hostilité et un j'en foutiste pas permis. Même pas il se disait qu'il n'avait pas la place en ce lieu ! J'hallucinais ! Je n'avais pas le temps de dire quoi que ce soit que non seulement il se mettait à son aise, tranquille, avec les pieds sur la table et les bras croiser en me répondant avec insolence.

Je ne sais pas si c'était de l'insolence ou une manière hautaine mais il était clair que ce petit n'avait pas l'air d'avoir envie de partir et encore moins de reconnaître qu'il n'avait rien à faire là. Cependant, je tiquais sur le fait qu'il savait qu'il n'y avait pas de réunion... Comment pouvait-il savoir cela ? La réceptionniste lui aurait-elle dit ? Ah oui, c'est surement cela, elle doit connaître cet hybride et l'a fait entrer ici. Même si on ne doit jamais tirer des conclusions hâtives, je ne voyais que cela, car je ne l'avais jamais vu auparavant. Je lui répondais alors sans me démonter :

-"Qu'il y est une réunion ou non, cela n'a rien à voir, ce sont des bureaux privés et je vous demanderai de bien vouloir les respecter. Même si la réceptionniste vous a fait entrer ici, je vous invite à aller plutôt dans la salle de pause pour les salariés. Et de bien vouloir enlever vos pieds de la table"

Ma parole ! Qui avait éduqué ce poison ? Mettre les pieds sur la tête rien de tel pour montrer un manque de respect. Je faisais quelques pas vers lui et me penchait au dessus de l'une des tables qui faisait face à l'intrus, un regard déterminé derrière mes lunettes.

-"Excusez mon impolitesse, peut-être, mais votre éducation serait bonne à refaire jeune homme !"

C'est alors que je m'emparais du sandwich pour le regarder de plus près.

-"Mettre du gras ou des saletés partout, ne vous dérange pas ? Si une réunion imprévue venait à avoir lieu, endosserez-vous les conséquences de vos actes ? "

Je le fixais en tenant toujours son sandwich comme si c'était l'arme d'un crime que je montrai au criminel pour qu'il donne ses aveux.

Une journée comme les autres... ou pas.

Apparemment, tout ce que je pouvais dire ou faire avait l'air de lui passer au dessus, je ne le connaissais ni de près ni de loin mais ces manières avait une tendance à m'horripiler. Cette condescendance qu'il affiche sans cesse était juste exécrable, surtout envers un aîné mais j'oubliais que pour les yeux de ce jeunot je n'étais qu'un humain qui n'arrive pas à garder sa place et devrait se taire que de lui faire la leçon. Toutefois, ici c'était mon lieu de travail passer devant sans rien dire n'était pas vraiment mon genre. Certes, j'aurai pu rentrer aller dans mon bureau pour m'enfermer dans mon travail mais j'ai préféré m'occuper de cette épine plantaire. Pourquoi fallait-il que cela arrive là, il risquait fort de mettre à mal ma digestion ! Certes il avait tenté une réplique qui ne valait pas la peine d'être relevé sous peine d'entrer dans un débat houleux pouvant amener à être découvert. Qui j'étais pour faire la morale à un hybride ? Juste un comptable humain qui veut garder une sérénité dans son lieu travail ?  Peut m'importait, ses paroles étaient limite agressive, voir offensante et je pouvais voir qu'il était énervé car il n'appréciait pas du tout que je vienne surement l'interrompre et critiquer quoi ? Ses parents ? Bah à mon sens ils ont une grande part de responsabilité dans le comportement de leur rejeton.

De plus.... Le bigleux..... Quelle toupet d'oser injurier ainsi une personne qu'il ne connait pas ! D'ailleurs, j'avais moi-même oser toucher à ses affaires dont plus particulièrement sa nourriture et comme c'est un hybride chien, comme il l'a lui même spécifié, il n'avait pas du tout apprécier. Pour cela il s'était même lever d'un bon laissant le fracas de la chaise se faire entendre dans son mouvement, afin de reprendre son bien de mes mains sans ménagement tout on montrant son hostilité canine. Avais-je peur ? Pourquoi ? La peur je l'ai eu y a bien des années et elle a été épuisé, j'ai toujours vécu avec mon intelligence et mes précautions tout en sachant qu'un jour je devrais en assumer les conséquences, donc c'est pas un petit chiot qui grogne qui va me faire peur. Je me redressais à écouter le fait qu'il nettoyait mais là ou je tiquais c'est quand il a dit avoir l'aval du patron.

Donc, je m'étais fourvoyé en pensant que c'était une connaissance de la réceptionniste. Je le regardais d'un air neutre en essayant de comprendre cette réaction démesurée et ses paroles, si il a l'aval du patron pourquoi ne pas simplement le dire ? Par contre, pour connaître ce dernier il doit bien avoir un lien avec lui de quelque nature que ce soit. Après tout, je ne connais pas la vie privée du patron à part que sa femme travaille aussi ici et est sa secrétaire personnelle, une humaine d'ailleurs. Les mariages mixtes ne sont pas rares même si parfois ils ne sont pas facile dû aux différentes conditions et situations des esclaves. J'arquais alors un sourcil et mit mes mains dans mes poches de pantalon, me tenant droit et bien montrer que je n'étais pas non plus le genre à prendre la fuite après un aboiement ou encore à courber l'échine car il a prononcé mon supérieur. Peut-être il feintait juste pour squatter mais je croyais de moins en moins à cette hypothèse, c'est alors que l'hybride ajoutait encore une réflexion qui à contrario d'un peu plus tôt, on aurait dit que c'était lui qui me faisait la leçon à ne pas prendre ce qui ne nous appartient pas et ne pas jouer avec la nourriture. J'ai faillit afficher un rictus amusé avant de l'entendre juré en anglais. Pourtant, à voir son faciès il avait plus un type asiatique comme moi.

Afin de mettre les choses un peu plus au clair, je privilégiais le fait de discuter plutôt que de râler, le garçonnet était déjà bien assez bruyant comme cela et personnellement je préférais de loin le silence.

-"Très bien, très bien ! Gomen nasai ! (formule de politesse pour s'excuser) J'ai eu peut-être tord de toucher à votre sandwich mais mettez-vous à ma place également."

Je soupirais légèrement, il fallait qu'il voit aussi l'autre côté qu'un employé voyant un inconnu dans une salle de réunion n'étais pas une chose anodine et il se devait d'intervenir. Toutefois, valait mieux éviter les esclandres surtout si comme il l'a si bien dit, il avait l'aval du Président, je n'y avais pas pensé mais il était peut-être ici pour un stage ? De plus, ll parlait anglais donc il est surement une connaissance, cette idée commençait à être vraiment plausible.

-"Je ne me suis pas présenter ! Je m'appelle Tatsuya Kuro et je suis comptable dans cette entreprise. Comprenez moi, je rentre de ma pause déjeuner et je vois une personne, qui ne devrait pas être ici, squatter la salle de réunion, je me devais de venir prévenir et chasser l'intrus pour ne pas qu'il ait de souci. Après si vous avez un accord du Président Shinohara, je n'ai aucun droit de vous chasser et je vous renouvelle mes excuses."

Plus je le regardais et plus j'avais un sentiment de...Comment dire ... Déjà vu ? Ou d'un air familier mais je n'arrivais pas à mettre la main dessus. Cela dit, même si cette personne connait le Président et allait se plaindre, je ne peux que plaider le fait d'avoir vu un intru dans les locaux.

-"Vous êtes peut-être un nouveau stagiaire ?"

Après tout, les écoles permettent les expériences en entreprise mais aussi des jeunes voulant travailler pour acquérir l'expérience dans un domaine, ce n'était pas impossible, restait à savoir dans quel service il était censé aller si tel était le cas.

Une journée au bureau comme les autres...ou pas.

Sans tarder le mouvement rapide qu'il avait effectuer pour ramasser son sandwich et le ranger dans la boite prévu à cet effet, pour ensuite le planquer dans son sac prouvait une chose...Ne plus toucher sa nourriture ! Note à garder pour plus tard. Je pouvais aussi remarquer que le jeune homme c'était un peu calmer, surtout quand je me suis excuser dans ma langue d'origine. Je pouvais constater qu'il avait très bien compris le japonais et sa réponse dans la même langue me confortait sur le fait qu'il avait les mêmes origines que moi. A quoi cela m'avance ? Pas grand chose, sauf qu'il n'y a pas que moi qui vient du pays du soleil levant mais également le Patron, enfin on peut constater que beaucoup d'asiatique sont en France. Faut dire que notre éducation n'est pas la même et c'est peut-être cela qu'à fait changer l'hybride en face de moi, parce que depuis il ne ressemblait plus à une teigne prête à mordre, il s'était calmé et avait une expression qui le rendait moins juvénile et un peu plus posé.

C'est après cette pensée qu'il décidait de se présenter également, non sans soupirer certes, mais s'inclinant respectueusement, chose que je mimais pour le saluer aussi, mais alors que je m'inclinais légèrement son identité me stupéfia totalement. Ai-je prit une douche froide ? Oui et non... Enfin, oui car je ne m'attendais pas à avoir le fils du Boss devant moi mais non parce que je me disais bien que son physique m'était familier. J'avais plus qu'à voir si l'incident allait se terminer là ou pas, après je ne suis pas du genre à poser des problèmes et je pense que le fils Shinohara a bien conscience que c'était pour la pérennité des lieux que j'ai agit. Après tout son père est à la tête d'une énorme société et accepter n'importe qui pourrait être un problème de sécurité pour lui. Un hybride qui réussit ca peut en rendre plus d'un jaloux surtout quand ce dernier à un empire commercial, je me demande même si lui ou ce fils devant moi en ont conscience.

Je restais pour le moment silencieux ne répliquant pas à l'énoncé de son identité comme si cela n'avait ni chaud, ni froid, mais maintenant je comprends qu'il se sente à faire ce qu'il veut dans les locaux. D'ailleurs comme pour confirmer mes pensées, il m'affirmait être le fils du patron, après qui étais-je pour le mettre en doute ou réclamer quoi que se soit. Le Président avait plus de quarante ans et était marié donc normal qu'il ait des enfants, après que je ne sois pas au courant n'était pas étonnant. Disons que la vie des autres ne m'intéresse pas, plus on s'approche des gens plus on en souffre donc le travail reste le travail, j'échange avec son père que de manière polie et professionnelle. Je me redressais finalement pour voir qu'il rangeait son téléphone dans ses poches et se donner un air présentable. Alors que j'allais parler une personne fit son interruption dans la salle de réunion.

-"Mr Kuro ? Que faites-vous ici ? ... Oh ! Mr Shinohara ! J'espère que vous avez fait un bon repas."

C'était la réceptionniste qui venait de faire irruption derrière moi, ce qui valu  que je me retourne vers elle étonné. Elle n'avait pas l'air étonné de voir le fils du Patron et donc elle devait déjà l'avoir vu un peu plus tôt. Avec son caractère plutôt sociable, si ca tombe elle était proche de ce jeune hybride, elle me regardait avec un sourire avant d'ajouter à mon attention

-"Mr Kuro vous connaissez le fils de notre président, Mr Saemon Shinohara ? "

Je me raclais un instant la gorge comme pour me faire réagir à reprendre le fil du moment. Avec un sourire distant mais poli.

-"Oui nous venons de faire tout juste connaissance."

Je regardais le jeune hybride pour voir sa réaction à cette soudaine irruption de la réceptionniste, mais si ils se connaissaient déjà ils ne devraient pas être gêné et surtout lui encore moins à dire que je venais de lui gâcher son repas en le sermonnant, comme un père le ferait avec son enfant.

-"Oh, vraiment ? Tant mieux alors ! "

Ajouta-t-elle avant de regarder Saemon afin d'ajouter une dernière phrase

-"Mr Kuro est le comptable de la société, il est quelqu'un de réservé donc ne lui en voulez pas trop pour son attitude "

Pourquoi se sentait-elle obligé de s'excuser pour moi ? Je n'avais rien fait de répréhensible pour cela et surtout je n'avais aucunement besoin d'elle, surtout que c'était plus le chiot qui avait manqué de tact et c'était emporté, il l'avait lui-même reconnu. Je regardais la réceptionniste un peu mécontent avant de reprendre un faciès neutre en retenant un soupir. Puis, je détournais mon regard vers le jeune homme qui allait surement s'empresser de tout raconter à la réceptionniste.

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Ca va l'hybride avait donné une réponse quelconque et sans demande d'explication quand à la qualité de son repas et moi qui pensait qu'il serait peut-être du genre à abuser de son pouvoir en tant que fils du patron. Je me serais trompé, l'erreur est humaine après tout quoi que quand il attestait ses dires sur ma personne et mon comportement que décrivait la femme, j'avoue que je me retrouvais comme le dindon de la foire. Avoir les deux protagonistes en train de tirer des conclusions et surtout entendre le gloussement du chiot, comme si il se moquait était des plus irritant. Je préférai, cependant, laisser les deux larrons discuter ensemble, ne voulant pas venir ajouter mon grain de sel qui risquerait encore de me valoir des irritations à eux comme à moi.

Tandis que je voyais Saemon sortir son téléphone pour regarder l'heure, j'en faisais de même mais avec ma montre, il était 13h40 et si ca continuait comme cela j'allais reprendre le travail à 14h ! Faire des heures ne me dérange pas, tant que le boulot est fait le président ne se montre pas contrariant, bien au contraire. Je remettais ma main dans la poche de mon pantalon près à disposer tandis que le chiot lui rangeait son téléphone et prenait sa sacoche sur son épaule, apparemment lui aussi était près à partir et libérer les lieux. Comme pour répondre à mes pensées, il attestait justement qu'il devait partir pour retourner à l'école.

La réceptionniste prit la parole pour lui donner une réplique d'amabilité avant que Saemon ne s'incline en disant "au revoir" en Japonais, puis faire un signe de main. Je lui rendais donc son inclinaison en le faisant comme par réflexe dû à mon éducation.

-"Sayonara Shinohara-kun."

Puis, j'entendais la réceptionniste parler de ce dernier, je me redressais en tournant la tête vers elle, tandis que le jeune homme disparaissait de la salle, je voyais cette dernière un sourire aux lèvres, mais elle n'en dira pas plus et je ne lui en demanderai pas plus car tout cela ne m'intéressait pas. Il pouvait être comme il voulait et faire ce qu'il voulait, cela ne me regardait aucunement. Peut-être j'aurai dû m'excuser au final même si j'étais dans l'ignorance de son identité. C'est alors que je m'adressais à elle avec un sourire fictif.

-"Finalement, je l'ai dérangé dans son repas car j'ai pensé à un squatter. Cela dit, je ne réitèrerai pas la même erreur la prochaine fois. Veuillez m'excuser, je vais prendre congé et aller me mettre au travail."

Sur ses mots, je quittais la salle de réunion pour aller dans mon bureau, j'ai juste cru entendre la réceptionniste dire une chose comme *AH ces hommes !* je n'y prêtais guère plus attention et je la laissais libre de rester dans la salle ou retourner à son poste.